La part des pauvres

Le flamboyant Richard Coeur de Lion meurt d'une flèche dans le dos, l'Eglise se donne un pape de proie, Philippe Auguste répudie la reine de France et envahit la Normandie. Prise de Constantinople par les croisés, sac de Béziers, premiers bûchers cathares : nous retrouvons les héros du Templier de Jérusalem emportés dans le mouvement frénétique de ces années 1200, écartelés entre le Ciel et la Terre, entre le corps et l'âme.
Avec sa folie et ses dévoiements, la ferveur est le maitre mot du XIIIe siècle commençant. C'est la ferveur qui suscite les signes, embrase les foules et les jette sur les chemins, sur les parvis, sur les champs de bataille. C'est dans la ferveur que s'accomplissent les hommes et les femmes du Moyen Age, pour qui le salut est une hantise et l'amour un irremplaçable tourment.
Au coeur de la Fête des fous de Notre-Dame, quêtant le Graal dans la Forêt ' d'Orient, défendant l'épée en main les secrets du Temple, refusant « ce monde où la justice elle-même est injuste », Guilhem d'Encausse et sa femme Aveline s'aventurent au bout d'eux-mêmes, eux aussi transportés par cette ferveur brûlante qui est « la part des pauvres ».